Trafique lagunaire entre Murano,
Fondamenta Nuove et San Michele
Un Ange qui passe...
Les anges, quand ils planent dans la mer,
Cela fait du reflux, tout un mystère;
L'on entend comme des cris d'enfants
Qui joueraient au loup sur l'océan;
Le soleil, attiré par le bruit,
Lance dans les grands bleus quelques rayons ravis;
Et puis soudain un bateau solitaire
Traverse les cieux verts;
Un ange qui passe...
Dans l'azur on remarque un oiseau
Qui plonge et qui chaparde les couleurs de l'eau;
L'on entend la rumeur des marins
Qui saluent le matin par des chants vénitiens;
Dans le ciel un nuage égaré
Laisse sur la marée son manteau trop usé;
Et puis les bateaux enfin quittent les quais
Pour danser, tout légers;
Des anges qui passent...
À présent le trafique bat son plein
Dans le tableau vivant qui vogue et clapote;
L'on entend quelques vaporetti
Qui marmonnent avant l'heure les couleurs de la nuit;
Dans les blancs des voiliers élégants
Tissent nonchalamment des croquis de grands vents;
Et puis un sillage laisse dans son passage
Deux ailes et un visage;
Un ange qui passe...
Stella Pastoris
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